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Des nouvelles des nôtres

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Comment ça se passe la période de confinement pour nos étudiants, professeurs, employés et diplômés? Un mois après la fermeture temporaire de notre école, notre gang nous donne des nouvelles.

Presqu’un mois que notre école est fermée. Que nos corridors sont vides. Que nos salles de classe sont désertes.

Il n’y a plus de chariots qui circulent entre les étages. Plus d’odeur de brioche au 3e. Plus de valises qui roulent dans le hall de l’hôtel. Plus de vaisselle qui s’entrechoque dans nos cuisines.

L’ITHQ, un lieu tellement plein de vie, nous semble drôlement étrange aussi endormi.

Mais justement : notre école, c’est beaucoup plus qu’un lieu. C’est avant tout des gens qui, bien qu’éloignés les uns des autres, continuent d’en faire battre le cœur. Aujourd’hui, nous avons eu envie de vous partager un petit pan de leur réalité.

Ariane Lavoie, étudiante et employée du Restaurant de l’ITHQ

« La première semaine de confinement, je l’ai passée sur Netflix. J’étais découragée, je ne bougeais pas vraiment. La deuxième semaine, j’ai réalisé que la quarantaine était plate, oui, mais que c’était aussi une bonne occasion de prendre soin de moi et de me concentrer sur mes objectifs personnels.

J’ai la chance d’être dans les Laurentides, entourée de belle nature, alors j’ai décidé d’en profiter. Depuis ce temps, je sors tous les jours prendre de grandes marches en forêt. Je peux passer des heures au soleil à explorer, lire et écouter de la musique. Je m’entraîne et j’en profite pour faire le plein de sommeil. Je parle aussi beaucoup avec mes proches et mes amis que j’ai parfois tendance à laisser de côté à cause de mon horaire de fou. Je pense que cette quarantaine fait ressortir le meilleur de nous-même et qu’il faut en profiter pour remettre la priorité sur ce qui est important dans nos vies. »

Angèle Vermette, diplômée de l’ITHQ et propriétaire de Guidatour

« Personnellement, ça va très bien : je ne souffre pas du confinement, je suis avec ma famille. Tout le monde est en santé et mon conjoint est en télétravail, alors on n’a pas de stress financier.

Professionnellement, pour Guidatour, c’est une autre histoire. Au début, je ne pensais pas avoir à faire de mise à pied. Je me disais « ça va bien aller, j’ai les reins solides. » Puis, j’ai compris que ça allait durer plusieurs mois.

Somme toute, on est hyper chanceux : le gouvernement est vraiment présent pour les entreprises. La prestation d’urgence m’a vraiment rassurée parce que la majorité de mes guides sont des travailleurs autonomes, qui n’auraient pas eu droit au chômage. Aussi, j’ai eu la sagesse et la chance de pouvoir me constituer un fonds d’urgence qui me permet de rester à flot aujourd’hui. 

La question qu’on se pose tous en ce moment c’est « quand y aura-t-il une reprise et dans quelle mesure? » Ce que je pense, c’est que le tourisme va être touché le plus durement et le plus longtemps. Notre saison touristique 2020 est pratiquement à l’eau. Est-ce que des hordes de touristes vont cogner à notre porte l’année suivante? On le souhaite. Mais pour l’instant, on est en hibernation. Et je ne peux rien faire d’autre que l’accepter, parce qu’on est tous dans le même bateau. »

Camille Cloutier, étudiante

« Je voudrais remercier l’ensemble des enseignants qui ont modifié les plans de cours de façon à alléger nos travaux et permettre à tout le monde de s’ajuster. Merci pour les rencontres vidéo qui nous permettent de poser des questions, merci d’être toujours disponibles par courriel et de faire preuve d’empathie envers nous tous. On s’ennuie de vous et de vos cours, toujours intéressants! »

Danny James Perrier, diplômé de l’ITHQ et chef de réception à la Maison Pic, à Valence en France

« Dès l’annonce du confinement en France, mon petit monde s’est écroulé. J’ai ressenti beaucoup d’anxiété et de peur face à la situation. J’ai décidé de rejoindre ma famille dans les montagnes, en Ardèche, et ce retour aux sources m’a fait beaucoup de bien. 

Comme la crise nous a contraints à fermer nos portes, je suis maintenant un hôtelier en télétravail. Une situation inédite qui me permet quand même de réaliser tout ce que je ne peux faire en temps normal. Cette crise est un mal pour un bien parce qu’on se rend compte de l’importance de nos fournisseurs locaux et, surtout, du soutien inébranlable de nos invités. Je reste optimiste pour le futur : nous en sortirons financièrement affaiblis mais aussi plus forts pour affronter le changement. »

Catherine Larivière, étudiante

« On ne le dit jamais assez, mais l’ITHQ, c’est magique, ni plus ni moins. Et ce n’est pas facile de passer du jour au lendemain à « boom! », cours en ligne. Sinon, ma réalité est un peu différente, je pense, parce que je travaille dans une épicerie. Ce n’est pas évident, parce que les gens sont stressés et impatients. Mais ça me force à travailler sur moi-même et à m’affirmer davantage. Je n’aurai jamais autant dit « non » de toute ma vie! »

David Beauregard, finissant et vice-président de l’association étudiante de l’ITHQ

« J'ai terminé l'ensemble de mes cours juste avant le début de la crise. Cependant, j'ai dû faire une croix sur mon stage de fin d'études. Ayant choisi l'hôtellerie pour combler mon besoin de voir du monde, je m'ennuie par-dessus tout des gens! Mais j’essaie de prendre du temps pour moi, ce qui était difficile à faire avant, avec l'horaire de l'ITHQ. Je passe mes journées à lire, à gamer, à marcher, à faire des tours d'auto et à jouer avec mon nouveau drone (que j'ai déjà crashé dans tous les endroits possibles et inimaginables!). »

Khalid Ghanmouni, technicien au Centre d'aide à la réussite

Khalid (à droite sur la photo), lors de la journée Bell cause pour la cause avec ses collègues Bernard et Christian

« Les membres de ma famille sont au Maroc, où les règles de confinement sont très strictes. J’essaie de leur parler le plus souvent possible. Ça leur fait du bien d’entendre ma voix. C’est vraiment tout un changement de situation!

Sinon, en tant que personne-ressource du Centre d’aide à la réussite, mon rôle pendant la crise est d’aider les étudiants qui ont des demandes particulières, soit pour récupérer leurs effets personnels, pour accéder à leur compte informatique ou parce qu'ils ont besoin de soutien pour leurs demandes d’aide financière. Je pense que j’ai reçu au moins 500 demandes depuis la fermeture de l’école. Heureusement, je ne suis pas tout seul : on est toute une équipe en place pour répondre aux questions des étudiants et leur prêter main-forte. »

Mélanie Lefebvre, étudiante

« C’est sûr que ma vie sociale à l’ITHQ me manque. Côtoyer mes amis à tous les jours et discuter avec mes professeurs me donnait toujours le sourire. Pour me changer les idées, je me suis proposée pour aller faire du bénévolat auprès de l’organisme Les cuisines de l’amitié. Trois jours par semaine, je fais la livraison de plats à domicile pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer ou qui préfèrent rester chez elles par mesure de sécurité. Les voir me sourire me redonne le moral et m’aide beaucoup à passer à travers cette crise. »

Richard Desjardins, professeur

« Moi, je vis mon confinement au fond de ma forêt, dans mon Nord, avec les renards, les perdrix, les dindes sauvages, le printemps et la nature qui a un bon retard sur celle de Montréal. Il reste encore un bon 2 à 3 pieds de neige par endroit, mais je ne peux surtout pas me plaindre. Mes frigos et mes congélateurs regorgent de toutes sortes de préparations, de fermentations et d’expériences! J’ai acheté 10 poulets fermiers la semaine dernière d’une boucherie au Marché Jean-Talon qui devait fermer pour au moins un mois. Ma blonde a peur de prendre 20 lbs! »

Vanessa Melançon, étudiante

« Je travaille sur appel dans un centre d’hébergement pour personnes âgées et, depuis le début de la crise, mon employeur m’a demandé d’être à temps plein pour prêter main forte à mes collègues. Pour le moment, ça se passe assez bien, outre le stress et un gros manque de personnel. Pour ma part, ce qui me rend triste, c’est de voir mes résidents seuls, dans l’ennui, sans visite, sans rien, car ce n’est pas tout le monde qui a une radio ou une télé dans sa chambre. On fait de notre mieux pour leur donner le sourire. Et moi aussi, je garde mon sourire malgré tout, même si je suis épuisée et que je m’ennuie beaucoup de l’école. Ce qui m’a rassurée le plus durant ces 3 dernières semaines, c’est la compréhension, la patience et l’écoute dont ont fait preuve mes professeurs et mes collègues. Merci de me donner la motivation de continuer, malgré tout! »

Catherine Choquette, professeure

« Pour ma part, je suis dans la débrouillardise! Donner les cours à distance, finir mon cours à l'université, organiser un déménagement et être rendue à 33 semaines de grossesse, c'est rock n'roll! Mais quand on le fait dans le sourire et la bonne humeur, tout est possible. Ce qui est génial à l'ITHQ, c'est l'esprit de communauté. Entre collègues, on prend des nouvelles régulièrement, on se crée des groupes Messenger, on se rencontre sur ZOOM, on se motive, on se challenge et, surtout, on s'entraide. Nous ne sommes jamais seuls : on est tous ensemble en train de passer au travers cette situation et on va tous en ressortir plus forts, et avec de nouvelles perspectives de vie autant personnelles que vis-à-vis notre industrie. »

Merci à vous tous et toutes qui avez pris le temps de nous ouvrir une petite fenêtre sur votre vie au temps du confinement. Vous avez envie de nous raconter comment ça se passe chez vous? On vous invite à le faire à infolettre@ithq.qc.ca.

À la prochaine fois et prenez soin de vous! 


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